Communiqué de presse

RTE international est sélectionné comme consultant tiers pour mener des études d’interaction entre les deux projets HVDC « Sofia Offshore Wind Farm » et « la troisième phase du Dogger Bank Wind Farm » en mer du Nord.

RTE international apporte son expertise en matière d’études d’interaction HVDC au parc éolien offshore de Sofia de RWE et à Dogger Bank C, la troisième phase du parc éolien de Dogger Bank, une coentreprise entre SSE Renewables, Equinor et Eni Plenitude. En tant que consultant tiers, RTE international réalisera des études d’interaction de grande envergure pour assurer le raccordement des deux projets à la sous-station AC de Lackenby, au Royaume-Uni.

L’éolien en mer est le segment des énergies renouvelables qui connaît la croissance la plus rapide. L’intégration dans le système électrique des parcs éoliens en mer situés loin des côtes nécessite la technologie du courant continu à haute tension (HVDC) et des stations de conversion. Il en résulte un déplacement de la production d’électricité conventionnelle, une diminution de l’inertie du système et une réduction de la capacité de court-circuit du système à courant alternatif. Les réseaux AC intégrant de multiples convertisseurs dans un voisinage électrique proche ont potentiellement la possibilité de s’influencer mutuellement. L’interopérabilité et la stabilité du système avec un grand nombre de convertisseurs est considéré comme une problématique essentielle dans le développement futur de la planification du système électrique.

Les études d’interaction de Sofia et de Dogger Bank C examinent l’interaction réciproque entre les deux projets. L’analyse des risques se concentre sur les interactions négatives qui peuvent entraîner une détérioration des performances du réseau, pouvant conduire à une instabilité du système, telles que :

  • L’interaction des boucles de contrôle
  • Interaction due à des fonctions non linéaires
  • Interaction à haute fréquence (harmoniques et résonances)

La connexion de ces deux projets est peu commune. Il s’agit de deux liaisons HVDC très puissantes, de 1320 MW et 1200 MW respectivement, qui seront connectées au même site de façon simultanée par deux fabricants HVDC différents, Hitachi Energy et Grid Solutions de GE.  En tant que tierce partie, RTE international veille à ce que la propriété intellectuelle des parties prenantes respectives reste protégée. Les études utiliseront des méthodes de simulation EMT offline, ainsi que du hardware-in-the-loop, les répliques des deux projets étant hébergées dans les laboratoires de RTE international à Lyon.

« Nous sommes heureux de pouvoir utiliser notre expertise et notre installation uniques à Lyon, en France, pour soutenir les développeurs de projets de Sofia et du Dogger Bank Wind Farm dans leurs projets ambitieux. La technologie HVDC joue un rôle central dans la réussite de la transition énergétique. Grâce à notre expertise, nous pouvons contribuer à la réalisation de ces projets HVDC offshore complexes. Ce projet s’inscrit dans la continuité d’un partenariat établi, et nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler avec toutes les parties prenantes. »

Markus Vor dem Berge

Directeur Etudes de Puissance et Etudes chez RTE international

A propose de Sofia Offshore Wind Farm and Dogger Bank C

Le système de transmission de Sofia consiste en un système de transport monopolaire symétrique VSC-HVDC de 1320 MW ±320 kV avec un câble d’exportation de 220 km, conçu et construit par GE Grid Solutions. Le réseau offshore est à 66 kV et relie 100 éoliennes Siemens Gamesa de 14 MW. La sous-station terrestre est reliée à la sous-station NGET de Lackenby par un câble de 400 kV de 2 km. La connexion au réseau britannique aura lieu en 2024, et l’ensemble du projet sera achevé en 2026.

Le système de transmission Dogger Bank C consiste en un système de transmission monopole symétrique VSC-HVDC de 1200 MW ±320 kV avec un câble d’exportation de 272 km, conçu et construit par Hitachi-ABB Power Grids (HAPG). Le réseau offshore est à 66 kV et relie 87 éoliennes GE Haliade de 14 MW. La sous-station terrestre est reliée à la sous-station NGET de Lackenby par un câble de 2 km de 400 kV. La connexion au réseau britannique aura lieu en 2025, et l’ensemble du projet sera achevé en 2026.